Après deux ans de tournées intenses, le groupe a justement su forger un son singulier, une identité propre, et une envie commune d’enregistrer ensemble un album de groupe de rock. Le prochain disque sera fulgurant ou ne sera pas. L’écriture des morceaux est spontanée et s’effectue rapidement. Pour capturer cette énergie si particulière, les membres de Pretty Inside se sont enfermés une semaine dans une maison à la campagne, à l’écart de tout. Après une courte semaine de sessions live intenses avec son lot de galères et de moments de grâce, le disque est en boîte, et « I Care About You » peut voir le jour.

Sur ce nouvel album, Pretty Inside se livre continuellement à l’exercice de la chanson power pop la plus évidente, avec pour maître mot la mélodie. Ces douze chansons ont en commun le goût du refrain inoubliable, du riff immédiat, et du hook qui vise juste. Les guitares sont de sorties et on ne peut pas s’empêcher de penser au Weezer de la grande époque ou aux grands tubes de Teenage Fanclub. Tout ce qu’on aime dans la power pop est bel et bien là: les voix harmonisées, des arpèges cristallins en passant par les accords de guitares saturées, jusqu’à la ballade piano/voix en fin de disque. Les auditeur.ices les plus érudit.es reconnaîtront les références savoureuses à Big Star, Grandaddy, ou The Replacements, les néophytes seront conquis.es par l’évidence mélodique des morceaux.

Mais loin d’être un simple album qui remplit un cahier des charges, « I Care About You » se démarque par sa sincérité, porté par une voix honnête et touchante. À la manière de Nick Wheeldon ou du Heatmiser de Elliott Smith, Pretty Inside s’inscrit dans la lignée des artistes sensibles portés par une énergie électrique et des guitares noisy.